Le holding financier BGFIBank est à la tête d’un pool bancaire pour la vente des créances de la société Globeleq Cameroun, filiale de l’institution financière de développement britannique CDC Group et du Fonds de développement norvégien Norfund. Pour l’instant, le nombre de banques impliquées dans cet arrangement n’est pas connu, même si on sait que sont concernés, des établissements financiers en activité dans la zone CEMAC.
Cette opération concerne plus de 83 milliards de FCFA, environ 153 millions de dollars de dettes de la société Energy of Cameroon (ENEO), le concessionnaire du service d’électricité représentant les actifs de Globeleg à travers ses deux filiales Dibamba Power Development Corporation (DPDC) et Kribi Power Development Corporation (KPDC). Malgré l’engagement de la société ENEO d’éponger cette dette au cours des quatre prochaines années, Globeleg qui trouve cette échéance assez longue a entrepris des démarches visant à rentrer dans ses droits dans un délai relativement court.
Propriété du Fonds d’investissement britannique Actis, la société ENEO rapportent des sources internes n’arrive pas à éponger cette créance, à cause d’une conjoncture économique difficile du fait du non règlement de ses dettes par la clientèle, dont une ardoise de plus de 120 milliards, soit 221 millions de dollars de l’Etat. C’est sans doute pour éviter une paralysie des activités de cette entreprise chargée de la production et de la distribution de l’électricité que les pouvoirs publics ont décidé courant avril 2021 de régler une créance de 50 milliards représentant la dette de la société Aluminium du Cameroun (ALUCAM) envers ENEO.
Producteur indépendant de l’électricité, Globeleq possède une part majoritaire des actions dans les installations de production de Kribi d’une puissance de 216 Mégawatts (MW) et de Dibamba d’une capacité de 88 MW grâce à un accord d’achat d’électricité sur 20 ans signé avec ENEO.
D’après des sources, la mise en vente des créances de Globeleg annonce son départ imminent du Cameroun où ENEO est son seul client du fait du monopole dans ce secteur où, indépendamment d’un énorme potentiel, le mix énergétique a du mal à prendre son envol.