Le groupe français Total a annoncé avoir suspendu indéfiniment son méga-projet de gaz naturel liquéfié (GNL) de 20 milliards de dollars au Mozambique. Ceci après une escalade de la violence dans la région, y compris une attaque en mars par des militants liés à l’État islamique.
« C’est le seul moyen de protéger au mieux les intérêts du projet, jusqu’à ce que le travail puisse reprendre », a indiqué Total dans un communiqué publié lundi 26 avril, rappelant que c’est un cas de force majeure.
Cette décision est un coup dur pour le Mozambique qui devra perdre des milliers d’emplois et des revenus provenant des ventes de gaz. Cette mesure sera également un revers pour Total qui a acheté une participation de 26,5% dans le projet pour 3,9 milliards de dollars en 2019 dans l’espoir de commencer à exporter le carburant super réfrigéré d’ici fin 2024.
Quelques heures après que Total a déclaré le 24 mars dernier qu’il reprenait le travail sur le projet, bloqué depuis janvier en raison de menaces sécuritaires, plus de 100 rebelles ont attaqué la ville de Palma. Des dizaines de personnes sont mortes, des millions de dollars de biens ont été endommagés et l’entreprise a immédiatement gelé les plans de reprise du projet.
Pour rappel, Mozambique LNG est un projet national stratégique avec la mise en place de la première usine onshore de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le pays. Il comprend le développement des champs Golfinho et Atum situés dans l’Offshore Area 1 et la construction de deux infrastructures de liquéfaction d’une capacité totale de 12,9 millions de tonnes par an (Mt/a).
Coup dur pour le Mozambique : Total suspend son méga-projet gazier
Ibrahima jr Dia
Economiste de formation, passionné des questions de développement, suit l'actualité financière africaine au jour le jour. Milite pour une Afrique nouvelle sans frontières et sans préjugés. A lu Marx, Adam Smith et Cheikh Anta Diop et aime échanger sur ces sujets.
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