Le président sénégalais Macky Sall a présidé, jeudi 29 avril, un panel virtuel de haut niveau consacré à la sécurité alimentaire en Afrique. Cette rencontre a pour thème central : «nourrir l’Afrique et intensifier les innovations ».
Le forum est co-organisé par la Banque africaine de développement (BAD) et le Fonds international de développement agricole (FIDA), en partenariat avec le Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) et l’Organisation du système du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI). Au cours de cette rencontre, plusieurs chefs d’États ainsi que des dirigeants d’institutions internationales ont échangé sur les enjeux, défis et perspectives de l’agriculture sur le continent. l’objectif est de trouver des solutions pour assurer la sécurité alimentaire pour les Africains.
Pour le président sénégalais, les perturbations économiques causées par la pandémie et ses impacts négatifs sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle ont révélé des faiblesses dans les chaînes d’approvisionnements alimentaires. Cette situation, a-t-il souligné, a montré aux pays en développement en particulier aux pays africains, l’établissement d’un système de production et de transformation des aliments plus robuste et plus résilient.
« L’Afrique qui détient 65% des terres arables de la planète, ainsi que d’autres atouts, a un potentiel pour nourrir le monde », a rajouté le chef de l’État sénégalais, déterminé à proposer une nouvelle alternative pour vaincre l’insécurité alimentaire qui touche plus de 250 millions d’africains.
« Redoubler d’efforts »
Pour sa part, le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a déclaré que « l’objectif du forum de deux jours qui se tient jeudi et vendredi est de galvaniser la bonne volonté politique nécessaire pour revitaliser l’agenda de la sécurité alimentaire dans un continent où environ 246 millions de personnes souffrent de la faim ».
« Le continent doit redoubler d’efforts pour nourrir sa population croissante tout en favorisant la durabilité environnementale », a noté M. Adesina, ajoutant « qu’un leadership politique fort et responsable, des réformes politiques, des investissements dans la recherche, la technologie et les innovations sont essentiels pour transformer les systèmes agricoles et augmenter le rendement des cultures ».
De son côté, le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, a soutenu que «la diversification, la mécanisation et une plus grande sensibilisation des agriculteurs pourraient libérer le potentiel de l’agriculture africaine et l’aider à atteindre la sécurité alimentaire et augmenter les revenus ruraux ».
Lors de ce premier panel, les échanges ont été parfois contradictoires entre les différents intervenants. Cependant, les panélistes ont été convaincus de trouver de nouvelles formules pour relever le défi de l’alimentation et de la nutrition du continent africain.