L’Etat gabonais a rationalisé ses participations dans trois entreprises, en l’occurrence, la Banque internationale pour l’industrie du Gabon (BICIG), l’Union gabonaise de banque (UGB) et Gabon Télécom. C’est l’une des principales décisions prises en conseil des ministres le 29 avril 2021. Les actifs de l’Etat sont transférés vers le Fonds Souverain de la République Gabonaise (FSRG) dont la gestion revient exclusivement au Fonds gabonais investissements stratégiques (FGIS).
En application des dispositions de la loi portant organisation de la tutelle de l’Etat sur les établissements publics, les sociétés d’Etat, les sociétés d’économie mixte et les sociétés à participation financière publique ces décisions s’inscrivent dans « la dynamique de la gestion proactive des participations de l’Etat dans les secteurs minier et hors pétrole ainsi que dans les opérations de liquidation de certains instruments financiers de l’Etat », a indiqué le gouvernement gabonais.
Dans les détails, l’Etat gabonais cède 41% des participations qu’il détenait à la BICIG, des parts rachetées après le départ de BNP Paribas en 2018. Pour ce qui est de l’UGB, filiale du groupe marocain Attijariwafa Bank depuis 2009, l’Etat retire les 26,09 % des parts du capital tandis que la partie marocaine entourée de micro-actionnaires reste majoritaire avec 58,7%. Une configuration quasi identique au sujet de Gabon Télécom où l’Etat gabonais qui fonctionnait en tandem, retire ses 49% d’actions alors que Maroc Télécom contrôle 51% de l’actionnariat.
Selon autorités gabonaises, ces opérations permettront au FGIS d’équilibrer ses bilans en disposant d’actifs en contrepartie des ressources déposées dans les établissements visés.