Le projet de construction du barrage de Chollet situé entre le Cameroun et le Congo vient de franchir un palier important, suite à la signature de l’accord de concession entre les deux gouvernements et le constructeur, en l’occurrence, la firme chinoise China Gezhouba Group (CGGC). L’entreprise chinoise a désormais les coudées franches pour mener l’étude de l’impact environnemental et social confirmant les orientations prises en octobre 2020 par le Comité de pilotage inter-Etats de ce projet énergétique structurant.
L’Appel public international à manifestation d’intérêt (APMI) lancé en 2019 dont CGGC est l’adjudicataire précise qu’après cette phase, suivra la construction et la mise en exploitation du barrage hydroélectrique d’une puissance de 600 Mégawatts (MW) dont le modèle de réalisation est le Built Operate Transfer (BOT). D’après des sources le Cameroun et le Congo qui avaient dans un premier temps envisagé de construire ce barrage sur « fonds propres », ont dû renoncer à cause du contexte économique difficile.
Cette infrastructure estimée entre 350-670 milliards de FCFA (700 millions de dollars) permettra d’améliorer l’approvisionnement en électricité entre les deux pays mais aussi de desservir les pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), notamment la Centrafrique et le Gabon.
L’ouvrage qui sera principalement constitué d’un barrage de 108 m de hauteur, formant une chute de 85 m adossé sur la rivière Dja sera également doté de deux lignes électriques pour alimenter les deux pays. L’interconnexion dans la sous-région est soutenue par des institutions financières à l’instar de la Banque africaine de développement (BAD).
Après la signature du protocole d’accord le 28 octobre 2010 entre le Cameroun et le Congo, le barrage de Chollet accuse un retard dans sa réalisation ce qui a d’ailleurs motivé le remplacement de la société Sinohydro préalablement retenue pour la conduite des travaux. Un retard qui rend hypothétique sa mise en service à l’horizon 2025.