Le Congo dont le pétrole constitue le principal produit d’exportation avec plus de 80 % de revenus entend diversifier ses moyens de production pour réaliser son émergence. Dans cette perspective, la Banque africaine de développement (BAD) a marqué sa disponibilité à accompagner le Congo en diversifiant et en améliorant ses investissements.
Le président congolais Dénis Sassou Nguesso et le président de la BAD Akinwumi Adesina au cours d’un tête-à-tête en début de semaine à Oyo dans le Nord, ont convenu de la nécessité de diversifier les moyens de production en mettant l’accent sur la modernisation de l’agriculture et l’augmentation de la productivité. Le grand argentier panafricain a promis l’appui de la BAD pour permettre au Congo d’atteindre cet objectif.
« La BAD est un partenaire stratégique pour le Congo. Notre coopération a commencé depuis 50 ans. La BAD a déjà investi plus de 1000 milliards de dollars américains au Congo. A l’heure actuelle, nous avons un portefeuille très significatif d’environ 645 millions de dollars dans différents domaines : infrastructures, énergie, agriculture, transports et la gouvernance », a-t-il indiqué.
Autre centre d’intérêt, le développement des infrastructures, notamment, les voies de communication, air, terrestre, ferroviaire et maritime qui constituent un élément déterminant pour l’intégration régionale. Il en est ainsi des projets voies fluviales, ferroviaires et routières entre Brazzaville et Kinshasa pour relier le Congo à la République démocratique du Congo ; le corridor reliant le Congo, la Centrafrique et le Tchad ainsi que la connexion du Congo au Gabon par la route. Par ailleurs, le développement des infrastructures énergétiques a été également évoqué, à l’instar de la construction du barrage hydroélectrique de Chollet entre le Cameroun et le Congo. Un projet pour lequel la BAD a déjà marqué son accord pour le financement de l’interconnexion électrique vers la Centrafrique et le Tchad.