Les fonctionnaires maliens observent depuis ce lundi 17 mai, une grève de cinq jours dans le but de réclamer de meilleures conditions de vie et de travail. Lancé par l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), le mot d’ordre a été largement suivi, pour cette première journée, dans l’administration et par les établissements bancaires et financiers, paralysant ainsi les services sur toute l’étendue du territoire.
Les grévistes réclament la satisfaction d’une série de 48 points de revendications transmis aux autorités. Elles portent, entre autres, sur le règlement des droits des travailleurs compressés, la relecture de la loi portant création de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite, et le recrutement d’au moins 20.000 jeunes diplômés dans la Fonction publique. Les fonctionnaires maliens réclament également l’intégration dans les fonctions publiques de tous les enseignants des écoles communautaires, la transposition dans le secteur privé des augmentations de salaires obtenues en 2014 et 2019, la mise en œuvre immédiate des passerelles entre les deux fonctions publiques, la suppression immédiate des activités des bureaux de placement privés, le recentrage des mesures de fonctionnement de la Transition et l’indemnisation des travailleurs victimes de la crise depuis 2012.
Dans une déclaration faite dimanche 16 mai, l’UNTM avait prévenu que cette grève était « reconductible du lundi 24 mai au vendredi 28 mai inclus, et illimitée à compter du 28 mai 2021 », invitant « ses militantes et militants à rester mobilisés et déterminés pour la réussite pleine et entière de la grève en date du lundi 17 mai au vendredi 21 mai 2021 inclus ».
A noter que ce mouvement intervient dans un contexte où l’opinion attend la formation d’un nouveau gouvernement, après la démission, vendredi dernier, de celui du premier ministre Moctar Ouane. Ce dernier a été reconduit à son poste le même jour par le président Bah N’Daw et chargé de former une nouvelle équipe.
Pour rappel, l’UNTM est la plus grande centrale syndicale du Mali. Elle regroupe plusieurs associations et syndicats émanant du service public.