Notre globe-trotter Maria Nadolu nous livre ses impressions fugaces en remontant le Nil à bord d’un voilier et en observant le Grand Barrage de la Renaisssance Ethiopienne, les yeux dans les yeux. Au fil de l’ eau c’est de l’équilibre fragile des rives du Nil et des plus grandes plaines humides de l’Afrique dont il est question.
Nous sommes assis à l’ombre d’un palmier à Assouan, et en me montrant la carte, ses yeux se dilatent en rêverie : «voilà le Nil, c’est comme un nénuphar qui s’ouvre, avec son delta, vers la mer Méditerranée; notre civilisation est intimement liée au Nil». L’essence des mots de mon ami égyptien semble être un leitmotiv national, étant repris même au niveau du discours institutionnel à l’heure de crise. En effet, dans une de ses tournées auprès de l’Union Africaine, au sujet du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, affirmait que le Nil est «une question existentielle pour l’Egypte». La déclaration présidentielle a fait le tour de la presse internationale en 2020. Un élément de plus, se rajoutant à la dynamique d’un dialogue régional tendu. Haut de 170 mètres et long de 2 kilomètres de long, le GERD deviendra la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique. Poursuivre la lecture.