Les autorités ivoiriennes ont lancé, ce vendredi 21 mai, les travaux du port sec de Ferkessédougou qui sera réalisé sur une superficie de 732 hectares dans le nord du pays.
D’un coût global de 254,171 milliards de F CFA (environ 474 millions USD), ce projet sera financé par l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers un prêt obtenu auprès des banques chinoises et des banques nationales, selon Kandia Camara, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora. Prévu pour être livré en 2024, le port sec de Ferkessédougou sera composé d’un terminal pour l’import et l’export, d’un dépôt d’hydrocarbure, d’un marché à bétail et d’un abattoir. Et il devra générer plus 71.000 emplois directs, selon ses concepteurs.
Situé à 600 km d’Abidjan, 600 km du Burkina Faso et à 600 km du Mali, le choix de Ferkessédougou, selon le ministre Tené Birahima Ouattara de la Défense, n’est donc pas fortuit pour abriter ce pôle économique. Qui va non seulement mettre en valeur les régions du septentrion ivoirien (Gontougo, Boukani, Tchologo, Poro, Denguélé), mais aussi faciliter les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et les pays de l’hinterland. Tout en renforçant la compétitivité des économies de chaque pays avec un gain de temps et une réduction des coûts de transactions.
L’enjeu sécuritaire demeure un facteur à ne pas négliger
La cérémonie de lancement des travaux s’est tenu malgré les risques sécuritaires dans cette zone notamment à Kafolo, qui a enregistré deux attaques en moins d’une année. La dernière a coûté la vie à trois soldats ivoiriens. Et dans la nuit du mercredi 19 mai, un poste douanier sur l’axe Ferké- Kong (dans le village de kamonokaha S/P de Sikolo) aurait été attaqué et incendié par des individus armés non encore identifiés. Qui ont pris la poudre d’escampette après le forfait.
Ces attaques ne sont pas à négliger, car elles peuvent ralentir les travaux auxquels le gouvernement fonde assez d’espoir pour relever le niveau de la qualité des produits et matières premières cultivés dans le nord et qui demeurent parfois sous exploités.