Un consensus à la malienne. Outre qu’il est restreint, avec 25 membres, le nouveau gouvernement de Moctar Ouane 2 reste surtout une étude pratique du Mali actuel.
Cette fois-ci, quatre militaires figurent dans l’attelage de 25 membres. Il s’agit du général de brigade Souleymane Doucouré ministre de la Défense et des Anciens Combattants, du colonel Ismael Wagué, ministre de la Réconciliation nationale, du général de division Mamadou Lamine Ballo, ministre de la Sécurité et de la protection civile et du lieutenant-colonel Abdoulaye Maiga, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation. Les civils se partagent le reste.
Ainsi, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale revient à Zeïni Moulaye, ancien ambassadeur du Mali en Arabie Saoudite et ancien conseiller diplomatique à la présidence avec rang d’ambassadeur. Pour leur part, Harouna Niang garde le ministère de l’Industrie du commerce et de la promotion des investissements, Boubacar Sidiki Samaké (magistrat de classe exceptionnelle) celui de la Justice et des droits de l’homme, Alhamdou AG Ilyene celui de la Communication et de l’économie numérique, et Harouna Toureh chapeaute quant à lui le nouveau ministère de la promotion de la bonne gouvernance, chargé des relations avec les institutions de République alors que Kader Sidibé officiera à l’Emploi, au travail et à la Fonction publique.
A ceux-là, il faut ajouter le docteur Fanta Siby, ministre de la Santé et du développement social. Pour sa part, Mme Assian Sima s’occupera du ministère des Transports et des infrastructures alors que Dionké Diarra aura la lourde tâche de piloter l’hôtel des finances (ministère de l’Economie et des Finances).
Ce n’est pas tout, Mme Kadiatou Konaré est ministre de la Culture, de l’artisanat et du tourisme, alors que le professeur Diawara Aoua Paul Diallo s’occupera du portefeuille de l’Education nationale. Le département de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique restera dans les mains du professeur Doulaye Konaté.
Quant au ministère de l’Agriculture, il sera dirigé par Mahmoud Ould Mohamed. Le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration Africaine revient à Touba Bah, un proche du Cherif de Nioro. De même, Mohamed Salia Touré, proche l’Imam Dicko hérite du ministère de la Formation professionnelle et de la construction citoyenne. Par ailleurs, les questions de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable seront du ressort de Mohamed AG Akeratane alors que Mme Togo Marie Yagalé Togo aura la lourde tâche de piloter le département de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.
En outre, le ministère stratégique des Mines, de l’énergie et de l’eau a été confié à Djibril Tall alors que Mossa Ag Attaher, un indépendantiste issu du mouvement de libération de l’ Azawad, dirigera le ministère de la Jeunesse et des sports. Le ministère des Affaires religieuses et du culte sera du ressort du docteur Mamadou Koné.
Cette équipe gouvernementale aura pour mission de procéder à la refondation de l’Etat (Mali), d’organiser les élections présidentielles crédibles, de combattre l’insécurité sur toute l’étendue du territoire national, de combattre la corruption et de transférer le pouvoir à un président démocratiquement élu. Le tout dans un délai de la transition déterminé.