Attendu depuis plusieurs jours, le nouveau gouvernement malien a été rendu public, ce lundi 24 mai. Ce, dix jours après l’annonce de la démission du premier gouvernement du premier ministre Moctar Ouane en poste depuis septembre 2020.
Cette fois-ci, quatre militaires figurent dans l’attelage de 25 membres. Il s’agit du général de brigade Souleymane Doucouré nommé ministre de la Défense et des Anciens Combattants, du colonel Ismael Wagué, ministre de la Réconciliation nationale, du général de division Mamadou Lamine Ballo, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, et du lieutenant-colonel Abdoulaye Maiga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Les civils se partagent le reste des portefeuilles dont Zeïni Moulaye, ancien ambassadeur du Mali en Arabie Saoudite et ancien conseiller diplomatique à la présidence avec rang d’ambassadeur, qui devient ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Pour sa part, Harouna Niang garde le ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des investissements. Boubacar Sidiki Samaké, magistrat de classe exceptionnelle, hérite du portefeuille de la Justice et des droits de l’homme, tandis qu’Alhamdou AG Ilyene est nommé ministre de la Communication et de l’Economie numérique. Harouna Toureh chapeaute le nouveau ministère de la Promotion de la bonne gouvernance, chargé des relations avec les institutions de République, et Kader Sidibé, celui de l’Emploi, du Travail et de la fonction publique.
A ceux-là, il faut ajouter le docteur Fanta Siby, nommé ministre de la Santé et du développement social. Pour sa part, Assian Sima s’occupera du ministère des Transports et des infrastructures, alors que Dionké Diarra, précédemment aux Affaires foncières, aura la lourde tâche de piloter l’hôtel des finances (ministère de l’économie et des finances), en remplacement d’Alousséni Sanou éjecté du gouvernement.
En outre, le ministère stratégique des Mines, de l’Energie et de l’Eau a été confié à Djibril Tall, alors que Mossa Ag Attaher, un indépendantiste issu du mouvement de libération de l’ Azawad, dirigera le ministère de la Jeunesse et des sports. Le ministère des Affaires religieuses et du Culte sera du ressort du docteur Mamadou Koné.
Pour sa part, Kadiatou Konaré est nommé ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, alors que le professeur Diawara Aoua Paul Diallo s’occupera du portefeuille de l’Education nationale. Le département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique reste entre les mains du professeur Doulaye Konaté.
Quant au ministère de l’Agriculture, il sera dirigé par Mahmoud Ould Mohamed. Le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine revient à Youba Bah, un proche du Cherif de Nioro. De même, Mohamed Salia Touré, proche l’Imam Dicko, prend en main le ministère de la Formation professionnelle et de la Construction citoyenne. Par ailleurs, les questions de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable seront du ressort de Mohamed AG Akeratane alors que Marie Yagalé Togo aura la tâche de piloter le département de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille.
Cette équipe gouvernementale aura pour mission de procéder à la refondation de l’Etat (Mali), d’organiser les élections présidentielles crédibles, de combattre l’insécurité sur toute l’étendue du territoire national, de combattre la corruption et de transférer le pouvoir à un président démocratiquement élu. Le tout, dans un délai de la transition de « 18 mois ».