Beaucoup d’économistes africains sont attendus à la conférence sur les États généraux de l’Eco. Intitulée “Du franc CFA à l’ECO : quelle monnaie pour quel développement en Afrique de l’Ouest ? », la conférence se déroule à Lomé, au Togo, du 26 au 28 mai prochains.
A l’appel du togolais Kako Nubukpo, cette messe monétaire revêt une dimension économique et politique au vu des invités. A l’inverse de la plupart des économistes qui auront du mal à s’exprimer sur les politiques économiques de leurs propres pays (liberté d’expression oblige), Michel Nadim Kalife porte, lui, le couteau dans la plaie. Aux antipodes des anti-CFA, cet homme au franc parler inoxydable, qui a toujours estimé que, dans le débat actuel, le principal c’est l’économie (entendez les politiques économiques) et le subsidiaire, la monnaie, nous livre ici ses premiers mots d’une conférence plus Davos qu’anti -Davos, plus establishment qu’activiste mais, somme toute, essentielle, ne serait-ce que pour mesurer la liberté de ton des économistes africains par rapport aux politiques économiques de leurs gouvernements.