Au Mali, la cour constitutionnelle a confirmé, vendredi 28 mai, le colonel Assimi Goïta en qualité du président de la transition en remplacement du désormais ex président Bah N’Daw.
Précédemment, le Colonel Goïta assurait le poste du vice-président de la transition et avait la responsabilité de gérer les dossiers de défense et de sécurité.
Selon nos informations, le colonel Assimi Goïta avait fait signifier à la délégation de la Cédéao qu’il ambitionnait d’être au centre de la transition. L’homme fort du Mali a «décapité» le cabinet du président démissionnaire, jeudi 27 mai, par décret signé de sa main.
Parmi les décrets de nomination abrogés, ceux du secrétaire général du palais, du chef d’état-major particulier, du directeur de la communication et des relations publiques en la personne de Salif Sanogo récemment nommé, il y’a deux semaines, ainsi que de Mohamed Askia, conseiller diplomatique de la présidence.
Ce vendredi 28 mai, Assimi Goïta a convoqué, pour un échange, les partis politiques et la société civile malienne. Le but était d’expliquer la nouvelle situation dans laquelle se trouve le Mali et de se projeter dans l’avenir.
Dans le même élan, le désormais président a officiellement donné la Primature au M5 RFP à la suite d’une rencontre avec la classe politique et la société civile. Fort de deux coups de force en neuf mois, Assimi Goïta veut probablement profiter de l’occasion pour élargir sa base partisane. Le président se rendra à Accra ce samedi pour prendre part au sommet extraordinaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Un baptême de feu qui n’est pas sans appréhensions.