Il faudra encore s’armer de patience pour la concrétisation du projet transfrontalier d’exploitation du minerai de fer que les deux pays entendent développer ensemble, respectivement à Mbalam au Cameroun et à Nabeba au Congo. Six mois après la décision du « partenaire historique » la multinationale australienne Sundance Resources de résilier le contrat avec la firme chinoise AusSino au terme de deux années d’infructueuses négociations, les autorités camerounaises et congolaises ont confirmé les démarches en cours pour trouver de nouveaux investisseurs.
Selon des sources proches du dossier, il est question dans un « délai raisonnable » de parvenir à un accord avec de nouveaux partenaires sûrs ayant les capacités financières de relancer ce projet qui va de report en report depuis le 29 novembre 2012, date de la signature d’une convention d’exploitation minière avec Sundance Ressources. Des ajournements « en raison de l’incapacité des partenaires que nous avions » selon le ministre congolais des Industries minières et de la Géologie Pierre Oba « parce que le même partenaire avait une société au Cameroun, Cam Iron et une autre au Congo, Congo Iron » a-t-il précisé.
En l’état actuel des négociations, la piste chinoise serait de plus en plus envisagée, au moins deux entreprises de l’Empire du Milieu ayant montré leur intérêt pour ce gisement d’un potentiel de 40 millions de tonnes de fer et dont les investissements globaux sont estimés à plus de 8 milliards de dollars, soit un peu plus de 4500 milliards de FCFA. En plus de l’exploitation du fer, ce projet comporte également la construction d’un chemin de fer long de 500 km devant relier le site de production de Mbalam au port de Kribi.