L’élection du président et des 4 vice-présidents du parlement panafricain devait a été suspendu mardi, 1er juin, à Miderland, en Afrique du Sud. Le vote devant designer le successeur du camerounais Roger Nkodo Dang, qui a effectué deux mandats de trois ans depuis 2015, a été interrompu suite à un clash entre députés de l’Afrique Australe et de l’Afrique de l’Ouest, les premiers reprochant aux seconds d’avoir toujours occupé la présidence de l’institution.
Le sud-africain Julius Malema s’en est pris nommément au député malien Ali Koné. Les deux parlementaires ont failli en venir aux mains , le leader de EFF (Economic Freedom Fighters) menaçant son collègue de mort. L’Afrique Australe soutient la zimbabwéenne Fortune Charumbira alors que l’Afrique de l’Ouest et une partie de l’Est apporte son appui à la malienne Haïdara Aichata Cissé, favorite du scrutin.
Cette scène de chaos intervient une semaine après l’ouverture, le 24 mai, de la quatrième session ordinaire du parlement africain suspendue aussitôt sous fond de rumeurs de parlementaires infectés par le Covid-19.
Les deux derniers présidents du parlement panafricain sont ouest-Africains, martèle Julius Malema, en exigeant une rotation au profit de l’Afrique Australe.
L’institution fondée en 2004 avec, au total, 229 députées de 52 pays, n’a encore qu’un statut consultatif, en attendant les ratifications nécessaires devant lui donner la fonction d’organe législatif effectif.
Le parlement panafricain qui siège deux fois par an sur des sessions de trois semaines est financé en grande partie par l’Afrique du Sud.