Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la communauté économique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) se sont réunis en sommet extraordinaire à Brazzaville ce vendredi 4 juin pour examiner la situation préoccupante du Tchad. La région qui avait été prise de court par le décès du président Idriss Deby n’avait pas officiellement réagi, laissant le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine gérer le dossier. Finalement, la CEEAC est sortie de sa réserve et-ce 45 jours après la mot du maréchal tchadien par un sommet extraordinaire convoqué sur initiative du président en exerce, le congolais Denis Sassou Nguesso.
En amont du sommet de Brazzaville, le Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale, (COPAX) et le comité technique spécialisé de la défense, sûreté et sécurité (CTSDSS) avaient statué sur la situation que traverse le Tchad à la suite des conclusions de la mission d’évaluation du COPAX, conduite par le professeur Evariste Mabi Mulumba qui s’était rendu à N’djamena pour un diagnostic politique, économique, social, humanitaire et environnemental. Le rapport de cette mission a permis aux chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Brazzaville d’adopter une position commune. A cet effet, la Ceeac a décidé à l’unanimité d’apporter son soutien au processus de transition en cours. La région mettra en oeuvre dans les meilleurs délais un mécanisme de contributions financières a en appui àla transition dirigée par le comité militaire de transition (CMT).
Les dirigeants de la Ceeac appellent à un règlement durable du conflit Libyen en raison de ses répercussions sur la stabilité de la région. En clair, la Ceeac s’est alignée sur la position de l’UA et de Paris en prenant acte du processus de transition mis en place par l’armée Tchadienne qui a procédé a la suspension de la constitution et à la dissolution des institutions après la mort de Idris Deby. Outre la question Tchadienne, seule point inscrit à l’ordre du jour ,la RDC a inscrit en terme de point d’information la question de sa candidature comme membre non permanent au conseil de sécurité en concurrence avec le Gabon et un autre pays la région. Ce point d’information introduit par la Rdc n’a fait l’objet d’aucun débat selon les informations en notre possession.