Le directeur général de Nsia Bank, Léonce Yacé, affirme que l’enveloppe consacrée par sa banque aux promoteurs immobiliers s’élevait à 223 milliards Fcfa pour 22 promoteurs immobiliers. Dans ce lot, quatre promoteurs ont été déclassés pour des créances douteuses évaluées à 23 milliards Fcfa. C’était lors d’un séminaire portant sur le thème « Problématique du logement en Côte d’Ivoire : rôle de la CDC-CI », organisé le 10 juin 2021 par la Caisse des dépôts et consignations de Côte d’Ivoire (Cdc-CI).
En dépit des 20.000 logements réalisés par le gouvernement, le déficit de logement en stock se chiffrait, il y a deux ans, à 600.000, avec un taux en hausse de 10% chaque année soit entre 50.000 et 60.000 Logements. Mais chez Nsia Bank, indique Léonce Yacé, 568 financements ont été accordés aux acquéreurs pour un encours de 27 milliards Fcfa. Ajoutant que les prêts immobiliers ont connu une hausse, passant de 5 milliards Fcfa en 2017 à 8 milliards en 2020. « Sur le volet financement des acquéreurs, nous avons un encours qui correspond à 27 milliards Fcfa. Pourquoi il n’y a pas eu d’adéquation parfaite entre ce que nous finançons du côté des promoteurs et ce que nous accordons aux acquéreurs, tout simplement parce que les biens que nous finançons côté promoteurs n’ont pas vocation à être commercialisés exclusivement à nos clients », explique-t-il.
Pour le directeur général de la Cdc-CI, Lassina Fofana, les objectifs généraux visés par ce séminaire étaient d’une part, de présenter l’état des lieux du logement en Côte d’Ivoire, de mieux s’en imprégner et d’autre part, d’appréhender le rôle que pourrait jouer son institution dans l’écosystème du logement en Côte d’Ivoire.
De son côté, le directeur général du logement et du cadre de vie au ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Célestin Koala, a indiqué que la politique de logement ne peut pas avancer sans fonds de soutien de garantie, sans un financement bien structuré. C’est pourquoi, dit-il, le gouvernement à mis à la disposition du programme logement un foncier sécurisé qui a coûté 13 milliards Fcfa. Tout comme les voiries et réseaux divers (Vrd) et les exonérations fiscales estimés respectivement à 100 milliards Fcfa et 356 milliards Fcfa. « Les actions du gouvernement sont non seulement à saluer mais à encourager, parce que petit à petit nous sommes en train de relever ce défi. Ces dernières années, nous avons remis entre 5.000 et 6.000 clés. Tout doucement, nous sommes en train de relever la pente », croît Célestin Koala.