Le Projet de loi de finances rectificative (PLFR) 2021 revu en conseil de ministre table sur une augmentation du budget de l’Etat en vue de faire face à la crise sanitaire liée au coronavirus. Le budget adopté le 10 juin dernier passe de 2681 à 3043 milliards de FCFA, (5,5 milliards de dollars) soit une hausse de 362 milliards. Des fonds prioritairement destinés à la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) et à la riposte contre le Covid-19.
L’enveloppe additionnelle a expliqué le gouvernement est « imputable principalement à l’émission de titres publics d’un montant de 495 milliards de francs CFA sur le marché financier international ». En plus de la réalisation du PAT et de la lutte contre le coronavirus, « l’élaboration de ce projet de loi se justifie par la nécessité d’intégrer les réformes contenues dans l’accord conclu avec le FMI au titre du mécanisme élargi de crédit ».
Dans un environnement économique difficile, le projet de loi rectifié vise la reprise de la croissance, avec un taux projeté à 1,5% contre en 2021 contre -1,8% en 2020. De même, les autorités projettent la réduction du déficit budgétaire de -7,4% à – 7,2% du PIB (Produit intérieur brut) hors pétrole afin de contenir le niveau de l’endettement.
Pour y parvenir, le Gabon s’appuie sur plusieurs hypothèses, notamment la hausse des cours des matières premières sur le marché international. Malgré une production de 10,2 millions de tonnes métriques en 2021, en recul de 3,12% par rapport à la précédente loi de finances, le prix du baril du pétrole s’élève à 55 dollars, en hausse de 34,15% par rapport à la loi de finances initiale.
En plus du pétrole qui constitue plus de 80 % des ressources du pays, le secteur non pétrolier est également mis à contribution pour relever la croissance, en l’occurrence, les exportations du manganèse et du bois où le Gabon tire d’importants revenus.