A l’image de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA) où le taux de pénétration de l’assurance reste très faible couvrant à peine 1,1 % d’habitants, l’assurance peine à s’installer dans les mœurs au Cameroun, avec moins de 2 % de la population couverte indépendamment d’un énorme potentiel.
L’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (ASAC) s’appuyant sur « les possibilités réelles » de développement du marché milite pour la généralisation de l’assurance à travers l’instauration de la souscription des assurances obligatoires en vue de doper l’activité et d’améliorer la couverture nationale.
Dans cette perspective, elle projette « d’amplifier l’action de l’Etat en faveur du développement de l’assurance en ouvrant à rendre effective la souscription des assurances obligatoires, à travers la création du pool RC des activités soumises à l’obligation d’assurance ». La réflexion en cours devrait déboucher sur la mise en place de la Responsabilité civile (RC) considérée par les professionnels du secteur comme « gage de l’exhaustivité de la couverture de tous les assujettis ».
Cette extension de l’assurance en plus d’autres mesures existantes pourrait également s’adosser sur l’insertion d’une promesse d’assurance dans les réponses aux appels d’offres des marchés des ouvrages publics et production d’une attestation d’assurance pour l’obtention de l’ordre de service, la sensibilisation de l’administration fiscale sur le frein au développement de l’assurance que constitue l’obligation d’enregistrer les contrats d’assurance, particulièrement en assurance Maladie ainsi que la mise en place d’une obligation d’assurance Décès pour tous les salariés et de tous étudiants au nom de la promotion de la solidarité nationale.
Pour l’exercice 2020, le marché des assurances au Cameroun dans les compartiments Vie et IARDT sur les 28 sociétés en activité a réalisé un chiffre d’affaires de 210 milliards de FCFA (388 millions de dollars) contre 209 milliards le précédent exercice, soit une hausse globale de 2,14%.