La Cour d’appel de Kinshasa/Gombe a réduit ce mardi 15 juin, la peine de l’ancien directeur de cabinet du président, Vital Kamerhe, de 20 à 13 ans de travaux forcés. Il avait été condamné en première instance en juin 2020 pour « détournement de fonds publics » et « corruption aggravée » dans le cadre des travaux du « Programme des 100 jours » lancé par Félix Tshisekedi après son investiture en janvier 2019.
Son co-accusé, l’entrepreneur libanais Samih Jammal, patron des entreprises Samibo Congo SARL et Husmal, est condamné à six ans de travaux forcés en appel. Il était poursuivi du fait d’avoir bénéficié des marchés de gré-à-gré de livraison et de construction des maisons préfabriquées dans le cadre du même programme d’urgence.
Du côté de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) dont Vital Kamerhe est le leader, l’on dénonce un verdict « politique ». « On cherchait clairement à anéantir Vital Kamerhe. Comment expliquer que le principal accusé Jamal Samih écope de 6 ans et Vital Kamerhe de 13 ans? », s’est interrogé le secrétaire général du parti, Billy Kambale, juste après le prononcé. « La direction du parti se réunira ce mercredi pour lever des options. Trop c’est Trop», a-t-il ajouté.
De son côté, Jeannot Muhima Ndoole, chargé du service import-export, reste condamné à un an de travaux forcés.
A noter que Vital Kamerhe est la première figure politique de cette importance à être condamnée pour de tels faits dans son pays.