Le gouvernement togolais a annoncé, le 16 juin 2021, son intention de céder tout ou partie des actions de l’Etat dans le capital de la société « Mécanisme incitatif de financement agricole (MIFA SA) » à la PIA et ARISE Special Economic Zone, deux entités contrôlées par Olam International et l’Africa Finance Corporation (AFC).
Cette entrée des deux nouveaux actionnaires au tour de table, selon une note officielle, vise à « mieux mobiliser cet outil pour accompagner la stratégie de développement agro industrielle de notre pays, notamment dans le cadre du développement de la Plateforme Industrielle d’Adétikopé » inaugurée le 6 juin 2021.
« Le gouvernement a souhaité nouer un partenariat stratégique avec PIA et ARISE Special Economic Zone. Ce partenariat vise à relever les défis rencontrés dans la mise en œuvre du mécanisme du MIFA SA notamment en matière de financement de l’agriculture en particulier la focalisation sur des filières prioritaires, l’amélioration des revenus des producteurs et la fourniture en quantité suffisante de matières premières aux industries locales », indique l’exécutif.
Aucun détail ne filtre au sujet de la nouvelle configuration du tour de table. Si ce n’est la précision selon laquelle l’actionnariat du MIFA SA sera désormais composé de l’Etat (qui était l’actionnaire unique depuis le lancement de l’entité en 2018), la Fédération nationale des groupements de producteurs de coton (FNGPC), ARISE Special Economic Zone et PIA. « L’Etat togolais n’a pas vocation à perdurer dans l’actionnariat du MIFA SA dès lors que le secteur privé souhaiterait y entrer », explique-t-on.
En rappel, le groupe Olam, au-delà la PIA développée avec l’AFC, avait déjà acquis, en novembre 2020, 51% des parts de l’Etat de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) pour un coût d’environ 22 milliards FCFA.