Par Michel BRIZOUA-BI, Avocat
Après le 17 juin, viendra forcément un autre jour, le 18 juin. On se rendra compte qu’il n’y aura pas eu de tremblement de terre au bord de la lagune ébrié quand un avion s’est posé, que la journée en Eburnie dure toujours 24 heures ni plus ni moins, qu’après le temps de la guerre il faut un jour s’asseoir pour discuter de comment on fait la paix, qu’après les pleurs des souffrances endurées il faut quand la calebasse atteint de son trop-plein penser à s’arrêter parce que tout le monde veut avancer, que les sons de nos danses mythiques le zaouli, le tematé, le bolohi etc… vont toujours faire battre notre cœur, que nos Eléphants vont continuer toujours à nous unir dans l’hystérie collective des victoires et le goumin silencieux qui nous fait dormir à 19 heures après des matchs perdus, que le climat de babi ne deviendra pas subitement celui comparable à l’hiver benguiste tant envié par ces candidats à la migration de la folie vers ce continent des illusions, que certains peuples de nos contrées seront toujours raillés pour leur consommation immodérée du vin de palme tandis que d’autres vont voir leur leadership national dans la chanson atteindre les sommets inégalés depuis le 11 avril 2011, que l’étranger bénéficiera comme avant de l’hospitalité qui rend jaloux l’autochtone, que malgré la pluralité de nos langues, ethnies, religions et de partis politiques, les chamailleries d’un jour ou de dix ans finiront tchoco-tchoco par des accolades et des rires bruyants un lendemain entre ceux qui étaient divisés comme des coqs au combat, et qu’au final, tout le monde entier, regardera avec admiration cette nation et comprendra enfin que les ivoiriens ne voient rien, comme les autres, parce qu’ils sont, TOUS UN.