La présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, a annoncé le 26 juin 2021, la décision de son gouvernement de relancer les pourparlers sur la mise en œuvre de plusieurs projets visant à accélérer la croissance économique du pays. Parmi eux, celui du port de Bagamoyo, une station balnéaire située à 75 km au nord de Dar-es-Salaam, la capitale économique.
Il s’agit, en effet, d’un projet de construction d’un port et d’une zone économique spéciale dont les contrats ont été signés depuis octobre 2015 avec China Merchants Holdings International. Mais il avait été annulé par l’administration de l’ex-président John Magufuli, en 2016, dans le but de renégocier les termes contractuels, et ce, dans le cadre d’une série de renégociation d’accords importants conclus sous le règne de son prédécesseur Jakaya Kikwete avec des investisseurs étrangers dans les domaines de l’exploitation minière, du gaz naturel, des télécommunications et des infrastructures.
Trois années plus tard, John Magufuli avait formellement annulé le projet dont le financement était fixé à 10 milliards USD, accusant la partie chinoise de présenter des conditions « abusives ». « Les conditions qu’ils nous ont données n’étaient pas viables sur le plan commercial. Nous leur avons dit non», avait déclaré le directeur général de l’Autorité portuaire tanzaniene (TPA), Deusdedit Kakoko, qui s’en est plaint auprès de l’opérateur portuaire chinois.
«Ce projet est un projet d’investissement purement commercial, et China Merchants Holdings a toujours suivi les principes de faisabilité commerciale et de coopération gagnant-gagnant dans ses investissements à l’étranger», avait répondu le groupe chinois.
A noter que la première phase du projet devait être achevée en 2017 selon les termes du contrat signé en 2015 entre le gouvernement tanzanien, China Merchants Holdings International et le Fonds de réserve général de l’État d’Oman (SGRF). Ses prévisions feraient de la plateforme, le plus grand port d’Afrique de l’Est.