Le transport ferroviaire interurbain interrompu après l’accident d’Eseka le 21 octobre 2016 est de nouveau opérationnel depuis le 1er juillet 2021, date de la desserte inaugurale Douala-Yaoundé du train Express. Une reprise des activités consécutive à un accord entre l’Etat du Cameroun et le groupe Bolloré à travers sa filiale la Cameroon railways (CAMRAIL), le concessionnaire du chemin de fer camerounais.
Pour y parvenir, un investissement de 1,3 milliard de FCFA, (environ 2 millions d’euro) y a été consenti pour la rénovation et l’aménagement des infrastructures roulantes, dont 11 voitures et 5 locomotives. Ce qui a amené le directeur général de CAMRAIL Pascal Miny, à saluer le partenariat public-privé qui permet d’offrir un service de qualité et participe au développement de la sous-région d’autant que « le chemin de fer est un outil de développement pour le Cameroun, la Centrafrique, le Tchad et le Nord du Congo ».
Pays d’hinterland, la plupart des marchandises destinées à l’exportation et à l’importation empruntent cette voie ferrée dont la destination finale est le port de Douala. En plus du matériel roulant, l’Etat du Cameroun et CAMRAIL assurent la poursuite du programme de renouvellement des infrastructures qui a déjà permis de rénover 175 km de voie ferrée. D’où le projet d’extension vers le septentrion notamment où le service voyageur ferroviaire devrait reprendre incessamment.
Les deux voyages quotidiens reliant les métropoles économique et politique seront renforcés et étendus à d’autres régions du pays avec le renforcement du parc roulant a annoncé le ministre des Transports Jean Ernest Ngallé Bibehe conformément au programme de développement mis sur pied par le Comité ferroviaire (COMIFER).
D’après des sources, d’autres travaux d’aménagement sont annoncés avec le concours des partenaires au développement à l’instar de la Banque Mondiale (BM), la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Agence française de développement (AFD).