Photo: le secrétaire exécutif de « l’initiative cacao Côté d’Ivoire Ghana », l’ivoirien Alex Assanvo (à gauche) en compagnie du président de l’initiative, le ministre ghanéen de l’Agriculture et de l’Alimentation, Owusu Afriyie Akoto.
Au sortir de la première rencontre du Comité de pilotage de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana, le directeur général du Conseil café-cacao (Ccc), Yves Brahima Koné, a annoncé la possibilité de mettre fin au programme de durabilité des chocolatiers pour les forcer à payer le Drd, qui exige l’achat de 400 dollars/tonne.
« Notre volonté c’est que ceux qui ont des programmes avec nous ici, continuent de travailler en bonne intelligence. Je pense qu’il n’est pas raisonnable de venir faire des programmes de durabilité et s’enrichir d’une certaine façon et refuser de payer le planteur. Ils ne sont pas conséquents » argue-t-il.
A en croire Yves Brahima Koné, lors d’une réunion avec les négociants, certains ont affiché leur refus de payer le Drd qui tournait en ce moment à 900 millions de dollars. «Qu’on refuse de payer le Drd et qu’on nous déclare qu’on a fait de la communication pour 5 milliards de dollars. Est-ce une manière de nous respecter ? », déplore le directeur général du Conseil café cacao. Il affirme que le Conseil café cacao va continuer à faire la sensibilisation tout en espérant que les négociants réticents comprennent un jour que l’intérêt «est de payer les producteurs pour la bonne marche de la culture du cacao».
Face à certains négociants qui prennent pour prétexte les taxes pour bouder le Différentiel de revenu décent , Yves Brahima Koné répond en disant : «ce n’est pas eux qui gèrent nos Etats. Vous savez, ce sont des exigences de certaines personnes, qui ne veulent pas regarder la réalité en face. Les taxes sont combien ? Ce sont des choses qu’ils disent, mais nous aurons les réponses à leur donner », s’insurge le responsable du Ccc.