L’ex- président nigérien Mahamadou Issoufou qui a mené à terme le projet de la création de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf) sera célébré ce jeudi par ses anciens pairs à Accra, terre de Kwame Nkrumah, pour avoir favorisé l’intégration économique du continent.
Accra, capitale du Ghana qui abrite le siège de la Zlecaf, a érigé pour la postérité continentale, une statue en l’honneur de Mahamadou Issoufou, et qui sera dévoilée officiellement lors d’une cérémonie d’hommage organisée en son honneur au siège du secrétariat de la Zlecaf.
La cérémonie se déroulera, selon nos sources , en présence de son successeur Mohamed Bazoum, de l’hôte ghanéen Nana Akufo-Addo, du président de la RDC, Félix Tshisekedi, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine (UA), et du président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat. Le chef de l’Etat sud-africain aurait, selon les informations en notre possession, renoncé au déplacement d’Accra compte tenu de la situation de troubles et pillages que connaît certains coins de son pays quelques jours.
Désigné jadis par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA pour conduire à bon port le processus d’intégration économique du continent au regard des aspirations antérieures et postérieures, l’ex-président Issoufou a porté la Zlecaf, un projet matérialisant la vision autrefois pensée par les pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (devenue l’UA) des 1963 ; vision réactualisée par les concepteurs du NEPAD lors de la transformation de l’OUA en UA dans les années 2000.
Il sied à cet effet de souligner que c’est la première fois qu’un accord continental a été négocié, ratifié et mis en œuvre en si peu de temps, nous indique un fonctionnaire de la commission économique de l’UA. Les 55 Etats membres ont signé l’accord lancé à Kigali et 36 l’ont déjà ratifié, permettant son entrée en vigueur. La Zeclaf fait de l’Afrique, un marché unique d’1,2 milliard d’habitants combiné à un PIB de 3.000 milliards de dollars, même s’il reste à lever de nombreux obstacles, comme les barrières non tarifaires.
Aubaine
Au regard de tout ce qui précède, il nous semble judicieux de faire remarquer que la ZLECAf est une plateforme sur laquelle l’Afrique peut reconstruire ses économies et avancer avec courage et détermination vers la réalisation de ses ambitions communes inscrites dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine: l’Afrique que nous voulons.
A ce jour, 54 des 55 Etats membres sont signataires et 37 Etats membres ont déjà ratifié l’Accord de la ZLECAf et déposé leurs instruments de ratification. Il est nécessaire de continuer à mobiliser tous les États membres de l’Union africaine qui n’ont pas encore signé et ratifié l’Accord sur la ZLECAf de le faire dans les meilleurs délais car le train sifflé depuis la gare de Niamey en juillet 2019 poursuit sa route .