La République démocratique du Congo va être en mesure de financer ses réformes économiques majeures grâce au programme de trois ans assorti d’une Facilité élargie de crédit de 1,5 milliard avec le Fonds monétaire international (FMI). Le conseil d’administration en a approuvé la signature, ce 15 juillet 2021.
« Parmi les mesures importantes, notons la modernisation du cadre de politique monétaire et le renforcement de la situation financière, de la gouvernance et de l’indépendance de la Banque centrale. Des mesures sont prises pour améliorer le cadre de supervision fondé sur les risques et la surveillance des banques. L’objectif des autorités est d’augmenter les réserves de change tout en permettant au taux de change d’agir comme amortisseur», a précisé Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim du conseil d’administration au terme d’une réunion du conseil.
A noter, par ailleurs, que le Fonds a décidé de décaisser dans l’immédiat, un premier acompte de 216,9 millions USD à la RDC. Ce premier décaissement fait suite au soutien d’urgence du Fonds à la RDC au titre de la Facilité de Crédit Rapide (FRC) débloqué en décembre 2019 et en avril 2020 (en soutien budgétaire), pour un total de 533 millions de DTS (50% de la quote-part ou 731,7 millions USD).
En rappel, la RDC avait déjà signé deux programmes avec le FMI en 2002 puis en 2009. Mais le deuxième avait été interrompu de manière unilatérale par l’administration de l’ex-président Joseph Kabila en 2011. La reprise de la coopération entre les deux parties avait été sollicitée par son successeur Félix-Antoine Tshisekedi, dès son accession au pouvoir en 2019.