À la suite du sommet de Paris de mai dernier sur le financement des économies africaines et sur la réaménagement de la dette des pays pauvres, le sommet de chefs d’État, à l’occasion de la « 20e reconstitution » des ressources de l’Association internationale de développement (IDA-20) s’est ouvert ce jeudi 15 juillet à Abidjan en Côte d’ivoire. Impulsé par le président ivoirien Alassane Ouattara, « IDA-20 » est une initiative soutenue par le groupe de la Banque mondiale à travers les pays développés donateurs pour accompagner financièrement les économies des pays pauvres ou en voix de développement, grâce à des mécanismes attractifs et non contraignants.
Le sommet de l’Association internationale de développement (IDA) qui était initialement prévu l’année prochaine a été anticipé. Se déroulant dans un contexte marqué par la pandémie de la Covid-19 et son impact particulièrement ravageur sur les économies africaines qui ont enregistré globalement la pire récession depuis 25 ans, la rencontre a été essentiellement consacrée à la relance économique post-Covid-19 et à la disponibilisation des vaccins dont la Banque mondiale a promis de fournir 100 millions de doses à l’Afrique pour améliorer sa couverture vaccinale. L’institution de Bretton woods va ainsi s’atteler à fournir des facilités financières aux pays africains qui réclament 100 milliards pour la relance économique et dont plus de la moitié sont concernés par l’initiative IDA, afin de leur permettre de booster le secteur privé et soutenir la création d’emplois, des domaines particulièrement affectés par la pandémie.
Dans la « déclaration d’Abidjan » qui a sanctionné la clôture de la réunion, les chefs d’État ont demandé pour les trois prochaines années un rehaussement du fonds de l’IDA-20 de 82 à 100 milliards de dollars.