Introduite quelques jours plus tôt par ses avocats, la demande de mise en liberté provisoire de l’ancienne ministre béninoise, Reckya Madougou, en détention provisoire depuis mars dernier pour « financement du terrorisme », a été rejetée le 16 juillet 2021 par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Deux motifs ont été évoqués dans son ordonnance par la présidente de la Chambre des libertés et de la détention. D’après Edibayo Joanna Dassoundo, les faits reprochés à l’inculpée sont graves. Par ailleurs, précise-t-elle, Reckya Madougou et ses co-inculpés n’ont été interrogés qu’une fois et les différentes déclarations nécessitent d’autres interrogatoires et même des confrontations.
D’abord ministre de la Microfinance, et ensuite ministre de la Justice sous l’ex-président Yayi Boni, l’opposante avait été mise aux arrêts après la tenue d’un meeting de l’opposition, quelques semaines avant la tenue de l’élection présidentielle remportée par le président Patrice Talon. Elle est notamment accusée d’avoir financé un projet d’élimination physique d’une personnalité influente de la ville de Parakou (située dans le nord) et d’une seconde personnalité à l’inhumation de la première.
Lors de son audition le 17 juin 2021 devant un juge d’instruction, Reckya Madougou – dont la candidature pour la présidentielle avait été rejetée – a plaidé non coupable. Ses avocats dénoncent un dossier « vide », affirmant également que « leur cliente [est] placée en isolement totale à la prison de Missérété ».
Un commentaire
qu’elle demande de l’aide ou l’asile politique à son client qu’elle conseille autre grand démocrate faure gnassingbé