Après qu’un consortium de journalistes dénommé “Forbidden Stories ” l’ait accusé, dimanche 18 juillet, d’espionner des journalistes marocains et français, le gouvernement marocain est sorti de son silence. Le royaume exprime son “grand étonnement” suite à la diffusion “d’informations erronées dans lesquelles leurs auteurs prétendent de façon mensongère que le Maroc a infiltré les téléphones de plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères et des responsables d’organisations internationales à travers un logiciel informatique”.
Le gouvernement affirme qu’il rejette et condamne catégoriquement ces allégations mensongères dénuées de tout fondement. En juin 2020, le gouvernement marocain avait mis au défis l’agence Amnesty international de fournir la preuve de ces allégations après que celle-ci l’ait accusé d’espionner des journalistes.
Le communiqué précise aussi que le gouvernement du Royaume du Maroc n’a jamais acquis de logiciels informatiques pour infiltrer des appareils de communication, de même que les autorités marocaines n’ont jamais eu recours à ce genre d’actes, ajoutant que le collectif médiatique, dans l’ensemble des articles de presse qu’il a diffusés, est incapable jusqu’à présent de fournir des preuves pour appuyer ses allégations.
Conscient des arrière-pensées et des visées derrière la diffusion de ces allégations mensongères et de leur contexte, le gouvernement marocain défie le collectif précité, tout comme il l’avait fait avec Amnesty international, de fournir des preuves réalistes et scientifiques qui peuvent faire l’objet d’une expertise et d’une contre-expertise professionnelles, impartiales et indépendantes sur la véracité de ces allégations.
Dans son communiqué, le Maroc rappelle qu’il est “un Etat de droit, qui garantit le caractère secret des communications personnelles par la force de la Constitution et en vertu de ses engagements conventionnels et des lois et mécanismes judiciaires et non judiciaires garantissant la protection des données à caractère personnel et la cybersécurité à l’ensemble des citoyens et des résidents étrangers au Maroc.
Le royaume rappelle en outre qu’il n’est nullement autorisé, par la force de la Constitution, d’accéder ou de publier, totalement ou partiellement, le contenu des communications personnelles ou de les utiliser contre quiconque sauf sur ordre émis par le pouvoir judiciaire indépendant et conformément aux conditions et modalités prévues par la loi. Les appareils chargés de l’application de la loi sont tenus de respecter ses dispositions et ne peuvent agir en dehors de son cadre.
Le gouvernement du Royaume du Maroc se réserve le droit de prendre les mesures qu’il juge appropriées face aux allégations mensongères véhiculées par le collectif précité et qui visent à porter atteinte à l’image du pays, à ses acquis dans le domaine des libertés et droits fondamentaux, à son statut et à ses intérêts suprêmes, conclut le communiqué.