La reprise économique est en marche au Ghana, relève le Fonds monétaire international (FMI) dans un communiqué publié à la suite de la conclusion, le 19 juillet 2021, des discussions au titre de l’article IV avec le pays ouest-africain. L’institution table sur une croissance de 4,7% du PIB en 2021, après un ralentissement à 0,4 % en 2020.
Selon le FMI, cette reprise sera soutenue par une forte campagne cacaoyère, une activité minière et de services, et une inflation restant dans l’objectif de Bank of Ghana (BoG), la banque centrale locale.
« Le déficit du compte courant devrait s’améliorer à 2,2 % du PIB, soutenu par une reprise des prix du pétrole, et les réserves internationales brutes devraient rester stables. Le budget 2021 prévoit un déficit budgétaire de 13,9% du PIB en 2021, y compris les coûts du secteur énergétique et financier, et un ajustement budgétaire progressif à moyen terme qui soutiendrait une baisse de la dette publique à partir de 2024. Cependant, ces perspectives sont soumises à d’importantes incertitudes, notamment les nouvelles vagues de la pandémie de Covid-19, les risques associés aux besoins de financement importants et à l’augmentation de la dette publique », indique la FMI.
Durement touché par la pandémie, le Ghana, deuxième économie de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) après le Nigéria, a vu sa dette publique grimper à 79 % du PIB en 2020, tandis que le déficit budgétaire s’est aggravé à 15,2 % du PIB, avec 2,1 % de PIB supplémentaires de dépenses supplémentaires financées par l’accumulation d’arriérés intérieurs.
Le déficit du compte courant s’est légèrement creusé pour atteindre 3,1 % du PIB, la baisse des exportations de pétrole ayant été partiellement compensée par la hausse des prix de l’or, des envois de fonds résilients et des importations plus faibles. Pour sa part, le cédi, la monnaie locale, est resté stable par rapport au dollar américain, en partie en raison de l’intervention de la banque centrale, et les réserves internationales brutes sont restées à 3,2 mois d’importations.