Il faudrait peut-être attendre l’épilogue de cette affaire pour mesurer son impact sur le vécu quotidien des burundais. Toutefois, la décision des autorités suspendant à compter du 14 juillet 2021 tous les contrats miniers a fait l’effet d’un séisme dans ce pays considéré comme l’un des plus pauvres du continent où plus de 75 % de la population selon la Banque mondiale (BM) vivent sous le seuil de la pauvreté indépendamment d’un sous-sol riche en minerais.
Les permis d’exploitation n’ont pas été suspendus mais plutôt leurs activités, le temps de renégocier les conventions. Ce qui n’a pas empêché à cette décision de faire l’effet d’une bombe car ce n’est pas tous les jours qu’on voit des dirigeants Africains s’armer d’un tel courage pour remettre en cause ce qui s’apparente à un ordre établi, généralement à l’avantage des multinationales occidentales.
Pour les autorités burundaises, la décision de suspendre les activités minières donne la possibilité à l’Etat de renégocier lesdits contrats dans l’optique de parvenir à un partenariat « gagnant-gagnant ». Les pouvoirs publics affirment avoir constaté un « gros déséquilibre » dans l’attribution des contrats miniers, où en moyenne, 90 % de la production revenait aux entreprises contre seulement 10% au trésor public. Une situation qui participe à appauvrir la population alors que « nous sommes assis sur un véritable trésor » qui devrait assurer « l’avenir est prometteur » aux Burundais, assure le gouvernement.
Un an après son arrivée au pouvoir, le président Evariste Ndayishimiye donne le ton. Malgré la capacité de nuisance de ces firmes internationales, il fait montre d’un courage pour affronter ces mastodontes dont plusieurs sont des excroissances des pouvoirs coloniaux. Sans discriminer, tous les contrats miniers détenus des multinationales européennes, chinoises, russes…, ont été mis à plat. Une option qui devrait permettre au Burundi de tirer davantage partie de ses ressources naturelles, l’or, le coltan, des terres rares et bien d’autres richesses dont l’exploitation abusive au détriment du développement du pays et du bien-être des citoyens n’en fait pas moins un scandale géologique.
« Le pays est en train de perdre énormément, alors qu’il compte sur ces revenus pour son développement. Il faut au final que chaque personne qui exploite nos minerais gagne le juste prix de son travail, mais aussi que le Burundi en tire un revenu juste qui correspond réellement à son apport. Les conventions actuelles sont trop en défaveur du pays. Notre devoir aujourd’hui est de suspendre l’exploitation des mines, pour qu’on renégocie les contrats, car nous sommes les propriétaires du sous-sol et à ce titre, ne peut pas se contenter de seulement 10% », a indiqué le ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines, Ibrahim Uwizeye.
Reste aux autorités de faire preuve de courage et de responsabilités jusqu’au bout du processus, pour que cette renégociation des contrats miniers ne puissent pas profiter aux apparatchiks du régime, mais qu’elle insuffle le développement au Burundi au grand bien des citoyens.
Un commentaire
VOILA LE COURAGE QUE DEVRAIENT ASSUMER LE PRESIDENT DE LA RDC ET SON 1ER MINISTRE POUR QUE L’ ETAT RECOUVRE SES DROITS ET QUE LES CONGOLAIS SE RETROUVENT DANS DES CONTRATS LEONINS AU PROFIT DES GROUPES MINIERS, ET MEME DE LA MAFIA INTERNATIONALE DONT LE PORTETENDARD EN RDC EST L ‘AVENTURIER ISRAELIEN (ET AMI DE JO KABILA) DAN GERTLER. MAIS CONNAISSANT LA CAPACITE D’UN GERTLER DE « GRAISSER LES PATTES » DES DIRIGEANTS CONGOLAIS ET LEURS FAMILLES, RIEN DE COMPARABLE AU COURAGE DU P-R BURUNDAIS NE SORTIRA DE LA RDC !