Après des accords signés en en décembre dernier par le Maroc et Israël dans le but d’améliorer leurs relations diplomatiques et de relancer les vols directs, deux transporteurs israéliens ont lancé dimanche 25 juillet des vols commerciaux sans escale vers Marrakech depuis Tel Aviv. Ces accords avaient été négociés par les États-Unis et comprenaient également la reconnaissance par Washington de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
El Al, la compagnie aérienne israélienne qui a été durement touchée l’année dernière en raison de la pandémie de COVID-19, prévoit d’opérer jusqu’à cinq vols par semaine vers le Maroc à bord d’avions Boeing 737, contre deux vols par semaine pour son rival Israir. Les compagnies israéliennes Arkia et Royal Air Maroc devraient également commencer leurs vols le mois prochain.
En mars, la ministre marocaine du Tourisme, Nadia Fettah Alaoui, a déclaré qu’elle s’attendait à 200 000 visiteurs israéliens au cours de la première année suivant la reprise des vols directs. Cela se compare à environ 13 millions de touristes étrangers par an avant la pandémie. Les recettes touristiques au Maroc ont chuté de 53,8% à 36,3 milliards de dirhams (3,8 milliards de dollars) en 2020.
Du côté d’Israël, entre 2010 et 2019, le nombre de départs de touristes israéliens vers l’étranger est passé de 4 269 100 à 9 178 600, soit plus de 115 % de hausse. En plus, les dépenses totales du tourisme émetteur sans transport aérien ont augmenté de plus de 96 % en six ans. Quant à la dépense moyenne par touriste entre 2012 et 2018, elle était d’environ 950 dollars.