Simone Ehivet-Gbagbo, l’ex-première dame ivoirienne qui était sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) suite à la crise post-électorale de 2010-2011, est désormais libre de tout mouvement.
A la demande de Karim Khan, le procureur de la CPI, les juges du Tribunal de la Haye ont annulé ce jeudi 29 juillet le mandat d’arrêt qui planait, depuis novembre 2012, sur la tête de Simone Ehivet-Gbagbo. L’ex-première dame ivoirienne était en effet poursuivie pour quatre chefs de crimes contre l’humanité prétendument commis entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011. Mais contrairement aux cas Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, les autorités ivoiriennes n’ont jamais exécuté le mandat d’arrêt de la CPI malgré les nombreuses injonctions des juges. L’Etat ivoirien avait même demandé au Tribunal de la Haye de se dessaisir du dossier. Surtout que dans la foulée, l’ex-première dame, poursuivie par le Tribunal d’Abidjan pour les mêmes motifs, a bénéficié en août 2018 d’une ordonnance d’amnistie du président ivoirien Alassane Ouattara en faveur de 800 détenus. Simone Gbagbo est donc désormais libre de tout mouvement.
On pourrait donc dire qu’après l’acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, l’annulation du mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo clôt définitivement le chapitre des griefs de la justice internationale contre le camp Gbagbo dans le cadre de la crise post-électorale de 2010-2011.