En conférence presse le 28 juillet 2021 à Kinshasa, le ministre Nicolas Kazadi des Finances de la République démocratique du Congo (RDC) a indiqué que le pays attend d’autres partenaires économiques après la reprise du programme avec le Fonds monétaire international (FMI), qui donne un signal fort au monde économique que la RDC poursuit les normes internationales acceptées par tous, après la finalisation des discussions menées entre avril et juillet 2021.
Au titre de ce programme triennal allant de 2021 à 2024, Kinshasa devra bénéficier d’une enveloppe globale de 1,52 milliards USD dont le premier décaissement immédiat de 216, 9 millions USD est intervenu à la suite de l’approbation du conseil d’administration du FMI. La conclusion de ce programme est consécutive à la décision du FMI, en date du 15 juillet 2021, approuvant la signature de ce nouveau programme avec la RDC. En ce qui concerne les modalités de remboursement, le pays s’en sort avec le « zéro taux d’intérêt ».
«En janvier 2019, la RDC a de nouveau initié, à travers le chef de l’État, son intention de renouer la coopération avec le FMI (car) cette coopération était interrompue en 2009 suite à plusieurs soucis dans le cadre de la gestion macroéconomique, des incidents qui n’avaient pas permis de réussir les conditions imposées par ce programme. En mai 2019, une équipe du FMI est arrivée pour une revue pour initier la discussion du programme avec une période d’observation qui devait se terminer à la fin de 2019 mais malheureusement elle a rencontré des difficultés dans la réalisation de certains critères et la pandémie de Covid-19 est survenue. Conséquence, la période d’observation a été prolongée jusqu’en 2020», a expliqué le ministre des Finances.
« Le FMI, ayant vu la volonté du gouvernement, a consenti à accorder des ressources en termes de facilités avec un crédit de 367 millions de dollars qui a permis au pays de faire face aux effets néfastes de la Covid-19», a-t-il ajouté précisant que «ce geste, accompagné d’autres appuis, a permis à la RDC de faire face à toutes les contraintes budgétaires pendant cette période de crise, avec le changement de membres du gouvernement».
Les réformes attendues à moyen terme pour ce programme au niveau du gouvernement porteront principalement sur l’accroissement de la mobilisation des recettes intérieures, la promotion des investissements notamment par le secteur privé pour favoriser une croissance durable et créatrice d’emplois, l’amélioration de la gouvernance et le renforcement du cadre de la politique monétaire.