Un hélicoptère français et son équipage ont été retenus à l’aéroport de Bata, la capitale économique de Guinée Equatoriale. L’incident est intervenu après que l’appareil s’est posé pour se ravitailler en carburant, mercredi 28 juillet, a indiqué l’armée française, tandis que Malabo évoque un atterrissage sans autorisation.
Selon l’état-major des Armées françaises, les tracasseries administratives ont commencé après un atterrissage à Bata, mercredi à 14h15, pour se ravitailler en pétrole. En attente d’avoir une autorisation de redécoller, une procédure de négociation avec les autorités locales a été entamée, précise la même source.
D’après la TVGE, radio d’État équato-guinéenne, l’hélicoptère avait atterri sans autorisation. Dans le cadre de l’enquête, les militaires français ont été entendus au commissariat central de Bata. Les autorités nationales n’excluent pas que cet incident militaire soit une opération d’espionnage et de provocation de Paris, a également assuré la TVGE.
L’hélicoptère bloqué à Bata est de type Fennec, non armé. Il effectuait une liaison logistique entre Douala, capitale économique du Cameroun, et Libreville, capitale du Gabon, qui abrite la base militaire des éléments français au Gabon, situé au sud de la Guinée équatoriale.
Cet incident diplomatique entre Paris et Malabo survient après que, mercredi, Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé Teodorin, vice-président du pays, a été condamné par la justice française dans un volet de l’affaire des « biens mal acquis ». Accusé d’avoir détourné des fonds publics en Guinée Equatoriale pour acquérir des biens en France pour une somme estimée à 150 millions d’euros par les juges français, le fils du président équato-guinéen a été reconnu coupable de « blanchiment d’abus de biens sociaux », « blanchiment de détournement de fonds publics » et de « blanchiment d’abus de confiance ».