Alors que l’examen des faits exclut tout lien de financement de Benchmark Group à Paul Rafanoharana, l’affaire met aussi en lumière la réputation internationale de cette entreprise, présente à Madagascar depuis 2004.
Benchmark Group, maison mère de Madagascar Oil, est sur le devant de la scène de la Grande-Ile depuis la fin de semaine dernière, alors que les autorités malgaches ont identifié un email, laissé sans réponse, de Paul Rafanoharana (un Franco-Malgache arrêté le 20 juillet dernier et impliqué pour atteinte à la sûreté de l’Etat) au patron du groupe, Al Njoo. Au-delà de cette affaire, qui sont Benchmark Group et Madagascar Oil ?
Un groupe de réputation internationale
Benchmark group est une société basée à Singapour qui se spécialise dans le développement de champs pétroliers partout dans le monde : Etats-Unis, Kazakhstan, Azerbaïdjan et Madagascar. Ses activités l’on mené à collaborer avec succès dans de nombreux partenariats public/privé. Jamais le groupe n’avait été mis en cause dans une affaire de ce genre, la direction ayant pour règle de ne pas prendre parti en politique comme le rappelle son communiqué paru le 26 juillet qui : « condamne fortement toute action visant à porter atteinte à la sureté d’un Etat démocratiquement élu ».
Nonobstant sa bonne réputation, Benchmark group est très intégré dans les circuits du commerce international, notamment sur le plan des normes juridiques. Dans cette optique, tous ses processus sont mis en conformité avec le Foreign Corrupt Practices Act (FCPA), la loi américaine anti-corruption, mais aussi l’UK Bribery Act 2010, son pendant britannique. De fait, “il aurait été tout bonnement impossible au groupe de fournir le moindre financement aux projets fous de Paul Rafanoharana”, explique un expert en Conformité.
Les raisons de la méfiance originelle de Benchmark Oil et Madagascar Oil envers Paul Rafanoharana sont claires. Son profil, très politisé, était loin d’être en adéquation avec l’ADN du Benchmark Group et de Madagascar Oil. Et manifestement, les événements de la semaine passée leurs ont donné raison.