Le conseil des gouverneurs du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, le 2 août 2021, une allocation générale de droits de tirages spéciaux (DTS) de 650 milliards de dollars en vue d’accroître les liquidités dans le monde.
« Il s’agit d’une décision historique : la plus importante allocation de DTS de l’histoire du FMI et une bouffée d’oxygène pour l’économie mondiale en cette période de crise sans précédent. Cette allocation de DTS profitera à tous les pays membres, répondra au besoin mondial de réserves à long terme, stimulera la confiance et renforcera la résilience et la stabilité de l’économie mondiale. Elle aidera particulièrement nos pays membres les plus vulnérables qui s’emploient à surmonter les effets de la crise de la Covid-19 », a déclaré la directrice du FMI, Kristalina Georgieva.
La mise à disposition de ces fonds entrera en vigueur le 23 août 2021. Ces DTS nouvellement émis seront attribués aux pays membres proportionnellement à leur quote-part au FMI. Les pays émergents et les pays en développement, y compris ceux à faible revenu, recevront environ 275 milliards de dollars de la nouvelle allocation, selon les précisions du Fonds basé à Washington.
« Transfert volontaire »
Sur la table depuis plusieurs mois, cette option approuvée par le FMI a été confirmée en mai dernier au sommet de Paris sur le financement des économies africaines. Et sauf changement, la part destinée aux pays du continent serait de 33 milliards de dollars si l’on se réfère aux proratas en vigueur qui correspondent aux quotes-parts respectives des actionnaires du FMI. « C’est trop peu et encore insuffisant », avait déclaré Emmanuel Macron en clôture du sommet.
D’où un objectif énoncé d’atteindre un objectif de 100 milliards de dollars de DTS pour l’Afrique, à travers les réallocations de DTS par les pays les plus riches aux pays du continent. « Nous poursuivrons également des échanges actifs avec nos pays membres afin de déterminer les options viables d’un transfert volontaire des DTS des pays plus riches aux pays plus pauvres et plus vulnérables pour les aider à se remettre de la pandémie et à réaliser une croissance résiliente et pérenne », souligne toutefois Kristalina Georgieva.