Le Cameroun et l’Union européenne (UE) ont procédé le 04 août 2021 au lancement du sixième démantèlement tarifaire des Accords de partenariat économique (APE) qui recouvrent les droits de douanes des produits éligibles aux préférences commerciales. Cinq années après la signature desdits accords, le Cameroun accuse déjà un déficit de plus de 30 milliards de FCFA (45 millions d’euro) a indiqué la Direction générale des douanes (DGD).
A travers les produits constituent la seconde phase de démantèlement tarifaire qui a débuté en 2017 et qui concerne entre autres, les intrants pour les produits alimentaires, le clinker, des machines, les véhicules ceux-ci pourraient permettre d’améliorer la production de certaines entreprises locales, dans les secteurs des cimenteries et brassicoles.
L’une des principales raisons de l’embellie attendue, c’est que le taux d’exonération des produits du deuxième groupe passe de 60 à 75% contre 15% il y a quatre ans. L’objectif visé à travers les produits du second groupe est d’encourager la production locale afin de limiter des importations. C’est la raison qui explique une taxation assez élevée de la plupart des produits de ce groupe. Depuis le 4 août dernier, les produits du deuxième et du troisième groupe sont désormais exonérés respectivement de 75% et de 20%.
Toutefois, le démantèlement des produits du troisième groupe à l’instar des véhicules de tourisme, les carburants ou les motocycles ont accru le déficit, qui passe de 10 à 20%. Une tendance très différente avec les produits du premier groupe, totalement exonérés depuis le 04 août 2019, entre autres, des produits pharmaceutiques, les engrais, les ordinateurs, les véhicules automobiles à usages spéciaux.
Le déficit commercial qu’accuse le Cameroun au terme des cinq premières années des APE traduit son incapacité à mieux positionner ses produits sur le marché européen, un marché commun composé de vingt-sept pays. Pour l’instant des exportations camerounaises vers le marché européen se limitent essentiellement aux matières premières.
La cinquième phase du démantèlement avait été décalée du mois d’août 2020 à janvier 2021 pour des raisons sanitaires liées à la pandémie de Covid-19. Une phase défavorable avec déjà une balance commerciale déficitaire de plus de 2 milliards de FCFA.