Jacob Zuma, l’ex-président sud-africain incarcéré depuis le 8 juillet dernier pour outrage au tribunal, a été admis ce vendredi 6 août « dans un hôpital à l’extérieur pour être placé sous observation médicale », selon un communiqué publié par le Département des services correctionnels.
Cette annonce intervient à quatre jours de la reprise de son procès de corruption relatif à l’achat de matériel militaire auprès de cinq sociétés d’armement européennes, alors qu’il était vice-président du pays en 1999. Ce procès – auquel il pourra assister bien qu’il soit incarcéré dans une affaire distincte – implique également le groupe français Thales, et reprend le 10 août prochain en audience publique au tribunal de Pietermaritzburg, la capitale de la province du Zwazulu-Natal.
Chef d’Etat entre 2009 et 2018, Jacob Zuma avait été condamné le 29 juin pour outrage à la justice après avoir refusé de comparaître devant une commission anticorruption. Il lui est reproché d’avoir multiplié les manœuvres pour éviter d’avoir à s’expliquer, empilant les recours ou faisant valoir son droit au silence, depuis la création en 2018 de la commission chargée d’enquêter sur la corruption généralisée pendant ses neuf années passées au pouvoir.
Son incarcération a provoqué des violences et scènes de pillage dans sa province du KwaZulu-Natal et à Johannesburg, la capitale financière, avec une perte de production estimée à plus de 3,4 milliards USD par les autorités sud-africaines.