Après une contraction estimée à 1,4% en 2020, le produit intérieur brut (PIB) de la Guinée-Bissau devra progresser de 3,3% en 2021, selon les données communiquées fin juillet par le Fonds monétaire international (FMI). Une « modeste reprise » que l’institution attribue à la hausse des exportations de noix de cajou, à la levée progressive des mesures de confinement liées à la pandémie de Covid-19 et à une situation politique plus stable.
Toutefois, souligne le FMI, ces perspectives sont sujettes à une incertitude considérable. En mai dernier, l’institution avait tablé sur une hausse de 3,5% cette année.
Dans le but de faciliter une meilleure relance économique, le gouvernement avait indiqué qu’il envisageait d’alléger le fardeau de la dette publique notamment grâce à l’initiative de suspension du service de la dette. Selon le FMI, cette dette a été évaluée comme soutenable dans un sens prospectif sur la base de l’engagement des autorités en faveur de politiques saines soutenues par un engagement fort des donateurs et un programme du FMI.
« L’allègement du service de la dette dans le cadre du CCRT (Fonds fiduciaire pour l’endiguement et l’allégement des catastrophes (CCRT) a fourni une certaine marge de manœuvre budgétaire et la participation du pays à la DSSI (initiative de suspension du service de la dette) devrait également aider à mobiliser des ressources supplémentaires », précise la même source.
Seul pays lusophone de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), la Guinée-Bissau présente en effet un « risque de surendettement extérieur élevé pour la dette totale », avait prévenu la Banque centrale (BCEAO) dans son rapport annuel 2020.