Si elles restent solides au vu de leur ratio de solvabilité moyen (15,7%) et de leur coefficient de liquidité à court terme (164%), les banques marocaines ont vu leurs bénéfices fondre de 43,2% en 2020, à 6,8 milliards de dirhams contre 12 milliards en 2019. Mais les performances de leurs filiales en Afrique subsaharienne ont été moins affectées par la crise sanitaire. Pour l’exercice 2020 elles représentaient 41% des bénéfices nets part du groupe de leurs maisons-mère, relève Hiba Zahoui, directrice de la Supervision bancaire à la banque centrale (Bank Al-Maghrib). Malgré la hausse mécanique de cette part du fait de la chute des résultats sur le marché marocain, la contribution des filiales reste très importante.
L’alerte vient cependant de la flambée du coût du risque. Les provisions du secteur bancaire ont atteint 20,5 milliards de dirhams (2,4 milliards de dollars) contre 8,8 milliards de dirhams en 2019. Les créances en souffrance ont totalisé 79,7 milliards de dirhams, soit 7 milliards de plus en un an, reflétant l’impact de la crise sanitaire sur la solvabilité des emprunteurs, explique Bank Al-Maghrib.