À l’heure où ces lignes sont publiées, Kaboul est entrain de repasser sous le manteau des Talibans. Le gouvernement est tombé devant l’offensive-éclair du groupe islamiste qui a conquis ces dernières heures Mazar-e Charif, la quatrième plus grande ville afghane, puis Jalalabad, à 50 km de Kaboul, le poste frontière de Torkham, à la frontière avec le Pakistan et l’aéroport de Kaboul. Le président Ashraf Ghani a fui l’Afghanistan, dimanche 15 août, laissant de fait le pouvoir aux talibans, qui ont atteint Kaboul. Moins vindicatifs que par le passé, les nouveaux maîtres de Kaboul promettent de ne pas céder au désir de vengeance.
La déroute est grande pour les américains et la coalition internationale dite du monde libre qui, après 20 ans d’engagements coûteux, a capitulé. Le retrait final des forces de la coalition internationale annoncée en mai dernier a donné un signal aux Talibans qui ont déployé leur grande offensive.
Comme en 1989 quand l’armée rouge se retirait de l’Afghanistan sous le coup de boutoir des Moujahidines, l’armée américaine constate sa défaite militaire et stratégique. Le scénario est le même depuis Saigon: il faut évacuer les derniers soldats et les autochtones qui ont coopéré avec les américains. À Kaboul, le Pentagone estimait samedi à 30 000 personnes le nombre de personnes à faire partir. Tout comme les américains, les britanniques et les français s’activent en ce moment à l’évacuation de leurs ressortissants.
Ainsi, le financement et la formation des forces de sécurité afghanes n’ont pas suffi pour empêcher les Talibans de reprendre le pouvoir qu’ils avaient perdu il y a vingt ans dans le sillage des attentats du 11 septembre 2001. L’amertume est grande à Washington où le président Joe Biden a été sévère avec l’armée afghane: «une année ou cinq années de plus de présence militaire américaine n’aurait fait aucune différence, quand l’armée afghane ne peut ou ne veut pas défendre son propre pays », a-t-il affirmé. L’ambassade américaine a ordonné à son personnel de détruire les documents sensibles et symboles américains qui pourraient être utilisés par les talibans « à des fins de propagande ».
Un commentaire
bravo cette forme particuliére d’ arrogance aveugle sourde et quasi autiste cela s’appelle hubris selon les romains,contrairement aux communistes afghans qui ne sont tombés qu’en 1991,aprés que boris elstine refuse de continuer à financer le gouvernement de kaboul ,les américains font ausi mal qu’ à cuba en 1959 à la chute de fulgencio battista au vietnam à la chute de saigon en 1975,et en iran à la chute du shah en 1979