Le climat des affaires au Sénégal s’est dégradé de 3,8 points, en rythme mensuel, au mois de juin 2021 selon une enquête d’opinion réalisée par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
L’indicateur qui synthétise ce climat des affaires, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, s’est établi à 96,4 contre 100,2 au mois de mai 2021. Il se retrouve ainsi en dessous de sa moyenne de long terme qui est de 100. <<Cette dégradation traduit la perte de confiance des prestataires de services et commerçants>>, explique la DPEE.
Dans le sous-secteur des services, les chefs d’entreprise interrogés ont majoritairement évoqué les difficultés de recouvrement des créances (43%), la concurrence jugée déloyale (43%), la fiscalité (29%) et l’insuffisance de la demande (29%) comme principales entraves à l’activité, en juin 2021. Par ailleurs, le climat des affaires s’est affaissé (-7,8 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel. Selon la DPEE, <<cette situation reflète l’orientation défavorable du solde d’opinion relatif aux perspectives de tarifs.>>
S’agissant du commerce, les difficultés de recouvrement des créances (100%), l’insuffisance de la demande (75%), la concurrence jugée déloyale (50%) et l’approvisionnement difficile en marchandises (25%) sont les contraintes à l’activité les plus citées par les interviewés, en juin 2021. En outre, le climat des affaires s’est affiché moins reluisant (-1,5 point) en rythme mensuel, sous l’effet des orientations négatives des soldes d’opinion relatifs au chiffre d’affaires et aux commandes reçues. Le pessimisme des enquêtés quant aux perspectives de contribué au fléchissement de l’indicateur du sous-secteur.
Dans l’industrie, les chefs d’entreprises enquêtés par la DPEE se sont majoritairement plaints de l’approvisionnement difficile en matières premières (35%), de la concurrence supposée déloyale (35%), du recouvrement difficile des créances (26%) et de l’insuffisance de la demande (26%) comme les principaux facteurs qui limitent le développement du secteur.
Toutefois, le climat des affaires s’est amélioré de 1,5 point dans le sous-secteur, en rythme mensuel, sur fond d’optimisme des enquêtés quant aux perspectives de production.
Concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics (BTP), tous les entrepreneurs interrogés ont cité comme contraintes l’accès difficile au foncier, le coût des intrants, l’accès difficile au crédit et l’insuffisance de la demande. Néanmoins, le climat des affaires s’est renforcé de 2,1 points dans le sous-secteur, en rythme mensuel, en liaison avec les orientations favorables des soldes d’opinion relatifs aux commandes et aux perspectives de commandes privées.