Le gouvernement congolais et la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) ont procédé le 16 août 2021, à la signature d’un accord de financement de 32,8 milliards FCFA (59 millions de dollars) pour la construction des infrastructures. Il s’agit de l’aménagement de la route Dolisie-Kibangou dont les 93 km constituent la première phase du corridor Libreville-Brazzaville devant relier le Congo au Gabon, et qui permettra de désenclaver ce bassin de production dans l’optique d’améliorer les échanges économiques et commerciaux dans la sous-région.
L’aménagement de ce tronçon participe à la mise en œuvre des programmes intégrateurs en matière de liaison routière entre les capitales de la CEMAC, d’autant que sa réalisation rentre en droite ligne de l’implémentation du Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC) couvrant les onze projets prioritaires du Programme économique régional (PER).
Pour le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Roger Rigobert Andely, la signature de cet accord sera suivie avec d’autres partenaires au développement, dont la Banque africaine de développement (BAD) qui participe aux financements pour la réalisation des différents corridors, l’objectif étant de relier le Congo à l’ensemble des pays de la CEMAC. Dans cette optique, il a pris « l’engagement du gouvernement congolais à verser sa quote-part de 3 milliards 25 millions de FCFA, au titre du Projet de construction du tronçon routier Dolisie-Kibangou ».
Ce corridor et celui de Brazzaville-Ouesso-Bangui-Ndjamena font partie des six projets intégrateurs dont la BDEAC s’était engagée au cours de la table ronde des bailleurs de fonds de Paris en novembre 2020 à soutenir la réalisation à hauteur de 308 milliards de FCFA (551 millions de dollars) en vue d’accélérer l’intégration en Afrique centrale. Le président de BDEAC, Fortunato-Ofa Mbo Nchama, a présenté l’apport de cette infrastructure notamment « au plan socio-économique, ce projet contribuera à la réduction du coût et de la durée du transport, ce qui entraînera le désenclavement du département du Niari et favorisera les activités économiques ».
La zone CEMAC est la moins intégrée du continent à cause, entre autres, de l’insuffisance des infrastructures de transports et de communication. Une carence qui limite la circulation des personnes et des biens alors que les échanges économiques et commerciaux communautaires se situent à peine autour de 3%.