Prenant part ce mercredi 18 août au sommet extraordinaire virtuel des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) présidé par le Camerounais Paul Biya, Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), au cours des échanges avec les dirigeants des pays d’Afrique centrale sur l’impact économique de la pandémie et les défis auxquels la région fait face, n’a pas manqué d’appeler à une bonne gestion des droits de tirage spéciaux (DTS) qui seront alloués sou peu aux Etats.
« La prochaine allocation de DTS devrait être utilisée pour aider à reconstituer les réserves et répondre aux besoins immédiats. L’utilisation de l’allocation de DTS devra être faite avec précaution et en toute transparence. J’ai recommandé aux autorités de les utiliser pour répondre aux besoins urgents et au redressement des réserves de change », a-t-elle indiqué dans une déclaration publiée suite aux travaux.
Annoncée pour entrer en vigueur le 23 août prochain, cette allocation générale de DTS avait été approuvée en début du mois par le conseil des gouverneurs du FMI, et vise à accroître les liquidités dans le monde dans ce contexte de crise. Elle devra, entre autres, aider les pays les plus vulnérables qui s’emploient à surmonter les effets de la crise de la Covid-19.
Diversifier les économies
Lors du sommet de la CEMAC, Kristalina Georgieva a également plaidé pour une coordination étroite des politiques macroéconomiques entre les six pays et les institutions régionales de la CEMAC pour « renforcer la stabilité externe et interne » de la région à court terme et, dans le futur, « aider la région à sortir renforcée de la crise ». Elle a, par ailleurs, souligné que la communauté régionale « doit continuer à lutter contre la crise sanitaire et accélérer la campagne de vaccination pour assurer une reprise économique durable ».
« Je salue l’engagement des chefs d’État de la CEMAC en faveur de réformes structurelles profondes pour transformer radicalement et diversifier la région, continuer à soutenir les institutions régionales et réduire sa dépendance vis-à-vis des matières premières », a fait savoir la Bulgare, avant d’ajouter qu’ « il sera particulièrement important d’améliorer la transparence des finances publiques et du secteur pétrolier et gazier, de renforcer la mobilisation des recettes, de soutenir la bonne gouvernance et de mettre en œuvre des réformes favorables au secteur privé ».