L’arbitrage que la Guinée attendait de l’organisation mondiale de la Santé (OMS) par rapport à sa divergence avec la Côte d’Ivoire sur l’épineuse question d’Ébola est tombé ce mardi 31 août 2021. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Il n’existe « aucune preuve» de la présence du virus Ébola en Côte d’Ivoire, d’après de nouvelles analyses effectuées sous la supervision de l’Institut Pasteur de (France) par le laboratoire Bio-Mérieux de Lyon qui se sont avérées négatives.
L’OMS précise que la patiente (jeune fille guinéenne) n’a pas contracté la maladie à virus Ebola (MVE) et que de plus amples analyses sur la cause de sa maladie sont en cours « plus de 140 contacts ont été listés dans les deux pays. Aucune autre personne n’a présenté des symptômes de la maladie, ni n’a été testée positive à Ebola» confirme l’OMS précisant au passage que ses interventions en Côte d’Ivoire seront dorénavant rétrogradées du niveau de riposte à celui d’état d’alerte.
Les autorités ivoiriennes « obligées d’accepter le verdict de l’OMS »
Après le retour des résultats négatifs (PCR et sérologie) des analyses d’échantillons, prélevés sur la jeune fille guinéenne, le gouvernement ivoirien a décidé sur les directives de l’OMS, de «classifier» la patiente guinéenne «comme non-cas de maladie à virus Ebola», sortant du coup la Côte d’Ivoire de la liste des pays à virus Ebola, selon un communiqué du ministre ivoirien de la santé, Pierre Dimba.
Des réactions plutôt humbles et mesurées en Guinée
Évitant de tomber dans le triomphalisme, le directeur général de l’agence nationale pour la sécurité sanitaire (ANSS) lors d’une conférence de presse animée ce mardi 1 Septembre 2021 sur les conclusions finales de l’OMS « Nous considérons que c’est la science qui a gagné parce que cela nous a permis d’apprendre. On va tirer des leçons pour que ce genre d’incidents ou d’erreurs soient réduits. Nos collègues de la Côte d’Ivoire sont des collaborateurs à moi. Cela fait plus de 20 ans je connais certains parmi eux, on nous invite dans les mêmes forums. Donc, ce n’est pas à partir d’une seule divergence de vues que nous pouvons briser tous ces liens séculaires qu’on a eus à bâtir à travers le temps » a relativisé Dr Sakoba Keita.
Malgré les observations pertinentes des autorités sanitaires guinéennes, sur la base des enquêtes autour des cas contacts de la jeune fille considérée par les Ivoiriens comme « patiente zéro » d’Ébola, la Côte d’Ivoire avait décidé d’ignorer les réserves émises des experts guinéens, pourtant plus expérimentés sur les questions liées à la maladie hémorragique à virus Ébola (MVE).