L’Union africaine (UA) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeoa) ont condamné ce dimanche 5 septembre, le coup d’Etat intervenu en Guinée, et l’arrestation du président Alpha Condé au pouvoir depuis décembre 2010. Et évoquent des sanctions.
« Le président en exercice de l’Union africaine, Félix Tshisekedi, et le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, condamnent toute prise de pouvoir par la force et demandent la libération immédiate du président Alpha Conde », lit-on dans un communiqué publié sur le site web de l’organisation. Le Congolais et le Tchadien invitent, par ailleurs, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union à se réunir d’urgence pour « examiner la nouvelle situation » en Guinée et « pour prendre les mesures appropriées aux circonstances ».
Pour sa part, la Cedeao, à travers le Ghanéen Nana Akufo Addo, son président en exercice, a exprimé sa « grande préoccupation » et « condamne avec la plus grande fermeté », la « tentative de coup d’Etat ». L’organisation, dans sa sortie, dit « exiger » le respect de l’intégrité physique du président Condé et sa « libération immédiate et sans condition ainsi que celle de toutes les personnalités arrêtées ». Elle demande, par ailleurs, le retour à l’ordre constitutionnel « sous peine de sanctions ».
En rappel, le président Alpha Condé a été « déposé » ce dimanche par des putschistes conduits par le colonel Mamady Doumbouya, commandant du Groupement des forces spéciales (GPS). Celui que le chef d’Etat guinéen avait fait revenir de l’étranger en 2018 pour diriger l’unité d’élite de l’armée annonce désormais la mise en place d’un Comité national du rassemblement et du développement (CNRD).