Au Mali, le premier ministre Choguel Kokalla Maïga a rencontré le 7 septembre 2021, une délégation de la CEDEAO en fin de mission dans le pays. A l’issue de cette rencontre, Goodluck Jonathan, le principal médiateur, a exigé le respect du calendrier électoral ainsi que le délai de la transition.
Entouré des membres du gouvernement, Choguel Kokalla Maïga a exposé à la délégation le point de l’évolution de la Transition. La question la plus abordée était la prolongation de la Transition en cours. Par ailleurs, Goodluck Jonathan, ancien chef d’Etat du Nigeria, médiateur en chef de la CEDEAO pour le Mali, a exhorté le gouvernement de la transition à « respecter le délai de la transition notamment le calendrier électoral ».
Pour le médiateur, pas question de procéder à une révision constitutionnelle, invitant les dirigeants de la transition au respect des principes démocratiques. A son tour, le premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a informé la mission de la CEDEAO de l’adoption du Plan d’Action Gouvernement (PAG).
Par ailleurs, les autorités de la Transition entendent tirer les enseignements des précédentes crises qu’a connu le Mali en engageant les réformes nécessaires, en engageant la lutte contre la corruption et l’impunité et en œuvrant pour améliorer la sécurité sur l’ensemble du Territoire sans oublier le front social à apaiser au prix d’importants efforts. Le premier ministre a rappelé la soif des Maliens qui a nourri les manifestations de 2020 : soif de sécurité, soif de justice, soif de réformes.
Pour le premier ministre malien, « aller aux élections sans aucune réforme est suicidaire ». Estimant que « sa démarche s’inscrit dans le cadre de l’action du gouvernement dans une démarche consensuelle ».
Notons que Goodluck Jonathan et sa délégation ont souhaité avoir des détails sur le chronogramme des opérations électorales, qui seront fournis par les futures Assises Nationales.