L’Egypte s’est dotée d’une nouvelle technologie de facilitation des échanges destinée à améliorer le temps de traitement et à réduire les coûts pour tous les exportateurs vers le pays. La nouvelle disposition qui entrera en vigueur le 1er octobre prochain devra concrétiser le projet de transformation de l’Egypte en « centre logistique mondial le plus avancé de la région ».
Le communiqué qui donne l’information précise que le nouveau processus est calé sur le système Advance Cargo Information (ACI), une technologie basée sur la chaîne de blocs qui aidera à automatiser entièrement le processus douanier pour toutes les marchandises entrant dans le pays. Grâce aux données électroniques, les marchandises seront vérifiées et dédouanées avant qu’elles n’atteignent les ports égyptiens.
Pour le ministre égyptien des Finances, Dr. Mohamed Maait, « la mise en œuvre du système Advance Cargo Information permettra aux entreprises du monde entier de commercer beaucoup plus facilement avec l’Égypte, contribuant ainsi à la mise en œuvre du plan du gouvernement visant à créer le centre logistique le plus avancé de la région ».
A noter que le système ACI fait l’objet d’essais pilotes depuis le 1er avril 2019, et 16 000 entreprises qui importent des marchandises en Égypte y sont déjà inscrites.
C’est en 2019 que le pays entamé la transformation de son infrastructure commerciale, ainsi que la modernisation de l’ensemble de son système de gestion douanière. La première étape a été le lancement d’un guichet unique national pour la facilitation du commerce extérieur (Nafeza) avec lequel les délais de traitement douaniers se sont déjà améliorés de 55%.
Le programme de transformation a également conduit à la création de centres logistiques de haute technologie au Caire, à Port-Saïd Est et Ouest, à Port Tawfik, à Ain Sokhna, à Damiette, à Dakhilah et à Alexandrie, garantissant que les installations portuaires sont utilisées pour faire transiter les marchandises plutôt que de les stocker.
Selon les données de la Banque mondiale, l’Égypte est le deuxième importateur d’Afrique, responsable des importations totales en 2019 évaluées à 78,6 milliards de dollars. Il est, par ailleurs, le plus grand importateur de blé et d’asphalte au monde (FAO/OEC).